Roman de gare, c’est son titre, est le seul roman actuel que je connaisse avec une couverture dure.
Valait-ce le coup d’être dit ? Philibert Humm avait commis il y a peu un roman irrésistible qui s’intitulait Roman fleuve (voir mon article ici) ce qui explique que je me sois ruée sur ce dernier.
Le talent premier de Humm, outre ce nom farfelu, est de manier la langue avec beaucoup d’esprit comme je l’expliquai précédemment. Il ne varie pas, c’est extrêmement plaisant à lire, l’humour l’habite (sans jeu de mot) et notre cerveau se déride quelque peu, ce qui n’est pas courant dans les circonstances actuelle.
Mais l’aventure contée ici manque un peu de ressort. Un aventurier de comptoir est poussé à y aller, à l’aventure, et il choisit de devenir hobo, comme certains laissés pour compte aux Etats-Unis dans les 50’s, qui bossaient parfois dangereusement sur les trains et s’embarquaient clandestinement pour un ailleurs plus prometteur.
Ici, il débauche un de ses pote, sorte de Bérurier, volumineux, goinfre, truculent, pour aller de gare de triage en gare de triage. Départ : Villeneuve-le-Roi. ça ne père pas très haut, dommage. Le livre aurait dû faire la moitié pour ne pas devenir lassant. Mais enfin, il y a de bons passages… Je ne sais pas si je vous l’ai bien vendu.
Roman de gare de Philibert Humm. 2024 chez Equateurs. 236 pages, 22 €
Texte © dominique cozette